La Technique
Laura Lumeau La Technique
Laura Lumeau La Technique
Le quilling ou papier roulé
Laura Lumeau La Technique
Réalisation d’un tableau : démarrage du projet
Pour réaliser ces tableaux j’utilise différentes techniques que je vais vous énumérer dans l’ordre de réalisation. Cependant selon mon sujet, j’adapte ce qui me semble le plus judicieux pour ce que je souhaite réaliser.
Le choix du support
J’utilise du bois (mdf), pour réaliser la base de mon tableau. Longtemps j’ai utilisé du carton plume ou des châssis de toiles traditionnelles, mais le transport et l’encadrement était devenus un problème pour moi. Il s’est avéré que plusieurs fois mes projets ont déformé le support trop souple, et j’ai dû les jeter. De plus je devais me contenter des dimensions standard. Il me fallait trouver des cadres profonds pour pouvoir accueillir mes œuvres, et je me suis retrouvée vite limitée. D’autant que j’aime « sortir du cadre » !!
Je fais découper mes planches de médium d’une bonne épaisseur (0.8 à 1 cm) sur lesquelles je fixe des bordures de bois de 4 cm tout autour. Elles protègent le tableau et facilitent son transport. Aujourd’hui je fabrique tout moi-même. Le fait de ne pas avoir de verre laisse entrer la lumière sur la sculpture et lui permet de « vivre », d’autant que le poids total de l’œuvre est déjà assez conséquent pour ajouter encore celui du verre. J’ai mis au point cette solution car aucune autre ne me satisfaisait vraiment avant.
Peinture du support
Je peins ensuite la base en bois à l’acrylique, cela me laisse une liberté et me permet de renouer avec mes premières amours : la peinture. Il m’arrive de jouer aussi avec le cadre et de faire varier les tonalités.
Vient ensuite le dessin et c’est là que le papier arrive.
Le dessin sur papier
Je fais mon dessin en petit, une base de croquis, que je retravaille par la suite. Je les scanne pour les mettre à l’échelle de mon tableau et j’imprime pour faire un grand puzzle et en faire mon calque. Cela servira de base pour les découpages par la suite des divers éléments.
Je laisse libre cours à mon inspiration. Je décalque ensuite mon dessin sur des feuilles de 400 gr (minimum 300), afin que le collage de mes bandes ne fasse pas gondoler l’ensemble. Quand je dois refaire la totalité du dessin je bénis le calque, j’ai vécu l’expérience plusieurs fois !!
J’ai une large préférence pour les feuilles Arches qui sont, selon moi, la meilleure qualité disponible actuellement sur le marché. Mais vous pouvez aussi utiliser des feuilles pour aquarelle.
La colorisation du dessin.
Depuis quelques temps maintenant j’utilise les Pan pastel. Ils permettent de faire des fonds poudreux, lumineux et j’aime les utiliser car cela me rappelle l’utilisation des produits de maquillage ! Les dégradés sont tellement faciles à faire avec ces types de pastels. Il est cependant nécessaire de bien les fixer pour permettre le collage des bandes de papier sinon la poudre du pastel empêchera l’adhérence de la colle.
Ma priorité reste toutefois la couleur, il m’arrive donc d’utiliser aussi des feutres à alcools ou des crayons de couleurs pour « parfaire » les détails de mon dessin.
Je prépare les différents éléments en papier en les découpant. C’est assez fastidieux de découper du 400gr ! Mais c’est une étape importante du processus.
Je colle ensuite ces découpes sur mon support peint. Pour pouvoir commencer le travail des contours et de remplissage avec les bandes de papier.
Le travail de quilling
Mettre mon dessin en 3 dimension, et utiliser les bandes de papier pour donner du volume, c’est mon étape préférée !!! Et la plus longue aussi…
Je commence toujours par le centre de mon dessin pour ne pas abimer le travail. Donc les yeux lorsque ce sont des portraits. Et je rayonne autour en m’éloignant du centre au fur et à mesure. Le remplissage des espaces entre les contours de papier se fait petit à petit, mais j’ajuste toujours l’ensemble par la suite.
Les différents types de papiers
Le papier : J’utilise des papiers de couleurs de toutes sortes et de tous les grammages possibles. Du 80 gr ou 120 gr pour les formes de quilling. Du 200 à 300 gr pour les contours comme avec le papier Bazzil ou Canson… je n’ai pas de marques préférées ici car ce qui m’importe c’est la couleur. Lors que je ne trouve pas « la » couleur qu’il me faut, je la fais moi-même soit au pan pastel, soit avec les feutres à alcool s’il s’agit d’une petite bande.
Il m’arrive aussi d’utiliser des papiers avec des motifs… Je m’amuse !
Les bandes prédécoupées du commerce
J’utilise rarement des bandes prédécoupées, tout dépend du résultat que je souhaite. J’ai moins de contraintes surtout dans les couleurs et dans la qualité du papier lorsque je découpe moi-même mes bandes. Comme pour le quilling plus traditionnel, j’utilise des formes de base comme ici. Avec une large préférence pour les rouleaux !!
Ma préférence va tout de même à l’assemblage de bandes de 3 cm de large avec lesquelles je joue en les assemblant. La plupart du temps je les travaille aussi au ciseau avant de les coller car j’adore cet effet de vagues que j’utilise beaucoup pour faire les cheveux.
Les finitions de protection
Lorsque les derniers morceaux de papier sont posés, je protège toujours avec un vernis anti-UV car selon la qualité, le papier se décolore énormément à la lumière de la lune ou du soleil. Il m’arrive aussi de jouer avec les effets mat ou brillant de ces vernis protecteurs.
On me pose souvent la question de la poussière sur mon tableau. C’est vrai que comme il est à l’air libre, il est davantage exposé. Pour nettoyer un de mes tableaux rien de plus simple : le sèche-cheveux !! Cela s’avère très efficace pour faire partir la poussière fine. Et s’il reste des traces je vous conseille une brosse souple ou un pinceau que vous passez délicatement entre les bandes.
C’est plus solide que cela en a l’air ! Si vous suivez le sens des bandes il ne devrait pas y avoir de problèmes. Tous mes tableaux ont déjà reçu des centaines de coups de pinceaux de nettoyage tout au long de leur confection !
Laura Lumeau La Technique
L’Histoire de la Technique
Quilling, Paperolle, papier roulé…
Origines
Cette technique fait suite à la technique bijoutière du filigrane ou l’on tisse le fil d’or pour en faire un bijou. Par soucis d’économie, les religieux ont utilisé ce savoir-faire avec du papier. Il est très difficile de lui donner une date exacte pour son origine, et surtout un lieu ! Le papier étant né vers le VIII ème siècle en Chine et le papyrus d’Egypte est encore plus âgé.
On situe l’apogée du quilling, filigrane de papier, entre XIII et XVIIème en Europe. Les religieuses françaises et italiennes utilisaient des tuyaux de plumes pour rouler le papier : d’où le nom Quilling (plume). Lorsque le papier était « nu » il avait l’apparence de l’ivoire, il était ensuite coloré pour lui donner l’apparence du bois ou de l’or.
Son apogée
Plus tard les dames de la cour l’utilisent pour réaliser des objets, c’est devenu un « loisir créatif », tombé en désuétude, ayant été exporté outre-Atlantique comme technique de décoration pour les objets. (Comme ici la boite à thé).
C’est aux Amériques que la technique refait surface comme un loisir créatif décoratif au milieu des années 50. Depuis on l’utilise de plus en plus, en mêlant le pliage, le collage, la découpe, le papier fait désormais parti des médiums des arts décoratifs à part entière !
Source : Tricot Sélection Numéro Hors série 4ème trimestre 1982 aux éditions de Saxe.
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